Adieu à nos papas ours bipolaires

J 'ai traversé les ages au dessus de la mer Sans humer tout le sel sans plonger dans l'eau claire Des lagons

J 'ai traversé l'orage allongé sur le pont Soufflé par tous les vents à ne dire qu'à tout va Attention

Je ne sais pas s'il faut se taire Pour nous rendre un peu plus heureux Ou juste avoir du caractère

Pour briser le temps, les repères Du gentleman ou du fou furieux

J 'ai traversé ton cœur comme un lion décati A étouffer tes larmes à ronger tes douleurs En ami

J 'ai traversé mes peurs comme l'enfant va mentir A bien fermer les yeux pour me sentir tranquille A l'abri

Je ne sais pas s'il faut se taire Pour nous rendre un peu plus heureux Ou juste avoir du caractère

Pour briser le temps, les repères Du gentleman ou du fou furieux

Je sais le temps de temps en temps

Quand on l' allume d'un sourire

On le nourrit de nos désirs

Je traverserai la vie à ne penser qu'à toi, Qu'à nos blessures vilaines que l'on garde pour soi Si cruelles

On traversera les rues de la ville et du monde A nourrir nos enfants du soleil et du cran D'un amour immortel

Yann Plantet 04/2019

Du côté des voyages 

La main tendue aux chars chromés

Les trucks glacent les corps 

La gym où les bars enfumés 

Tu vas attendre encore 

 

Le secret des voitures s'arrête 

Tu accours excité 

Le chemin prend son air de fête 

Tu n'oubliras jamais 

 

Je voudrais vivre un peu plus,

du côté des voyages 

Je voudrais vivre un peu plus

du côté des voyages

 

Les heures s'écoulent, pareilles au duel 

Elles battent des records 

Le soleil te fait la belle 

Les espoirs luisent encore 

 

Pour un ou quatre cents miles 

Les cartes à distribuer 

Tu es l'enfant qui s'éveille 

Les as sont tombés 

 

L'an deux mille n'est plus synonyme 

Des musiques d'acier 

Tu vois dans la lueur des machines 

Milles disques dorés 

 

Des hommes ouvrent leurs portes 

De leurs châteaux diésés 

Tu leur dédis ces quelques notes 

Tu aimeras chanter

 

Yann

Août / septembre 1987

 

Si Belle

Tu vis ... tu vis si belle

Comme un doux rêve pour les tiens

Tu vis...tu vis si forte

Sans oublier tous tes chagrins

Dans l'univers broyé

Le temps jailli rend fou

Ton cœur s'est avancé

Comme un ange parmi nous

 

Tes yeux sont plein de vie

Tes yeux sont plein de gens

Tes yeux sont plein d'amis

Que tu aimes tendrement

 

Tes yeux sont plein de vie

Tes yeux sont plein de gens

Tes yeux sont plein de jours

Pour éclairer l'amour

Que l'on perd si souvent

Tu vis... tu vis silence

Dans tes prières au quotidien

Tu vis on vit...on vit la chance

De t'avoir pour 100 ans au moins

 

Tu vis... tu vis si peur

Quand la guerre fait trembler la terre

Tu vis... tu vis si femme

A tenir bon et sans colère

 

Yann

Août / septembre 2014

Où suis je ? 

Je n'entends plus la rivière bouger de son lit quand il pleut 

Je n'entends plus le tonnerre quand il nous bousculait un peu 

Je n'entends plus tes lèvres me parler fort ou m'embrasser 

Je n'entends plus ton rire le soir pour me réveiller 

Je n'entends plus tes pleurs quand les souvenirs reviennent 

Je n'entends plus mon cœur quand il a bien trop de peine 

 

Je n'entends plus l'amour que j'ai choisi pour toujours 

Je n'entends plus le temps que l'on disait bien trop court 

Je n'entends plus tes mots bien choisis pour voyager 

Je n'entends plus nos rêves que l'on a su inventer 

Je n'entends plus ton corps que j'aimais tant caresser 

Je n'entends plus le train que l'on prend pour oublier 

 

Je n'entends plus l'espoir que je voulais t'amener 

Je n'entends plus le noir que je veux pour me cacher 

Je n'entends plus tes yeux quand ils veulent tant s'amuser 

Je n'entends plus nos mains que je voudrais réchauffer 

Je n'entends plus ta route partir aussi loin qu'elle peut 

Je n'entends plus ma vie quand je dois te dire adieu 

Je n'entends plus la rivière bouger de son lit quand il pleut 

Je n'entends plus le tonnerre quand il nous bousculait un peu 

 

Yann

Juillet 2017

Les Roucheyres 

 

J'irai revoir tous les ruisseaux

Sans rien attendre au bord de l'eau

Grimper aux branches quand il pleut

Pour me blottir au coin du feu

Marcher dans les chemins déserts

Sentir l'avant, toucher la terre

J'irai tout là haut vers le ciel

Danser les danses du soleil

       Revoir ce vert et tout se dire

     Cette montagne nous attire

     Revoir encore cette maison

     Où je suis bien où il fait bon

Une deux trois quatre filles aussi

Toutes menues toutes jolies

Petites voix toutes essoufflées

Quand elles demandent d'être portées

Je les vois encore toutes enfants

Courir toujours, toujours devant

Elles ont toutes appris à marcher

Dans ce pays de vérité

       Revoir ce vert et tout se dire

     Cette montagne nous fait vivre

     Revoir encore cette maison

     Où je suis bien où il fait bon

Dans mes pensées dans tout mon corps

Je ne vois que l'éternité

D'une famille, de son trésor

Fait que d'amour et d'amitié

Ouvrir les yeux puis s'en aller

Ne plus m'attendre ne plus chanter

Des mots d'amour des mots bougons

D'enfants perdus, à l'abandon

       Revoir ce vert et tout se dire

     Cette montagne nous délivre

     Revoir encore cette maison

     Où je suis bien où il fait bon

J'irai revoir tous les ruisseaux

Sans rien attendre au bord de l'eau..

Yann

Mai 2012

 

Tout à inventer 

Quand tu rêves à d’autres vies

Que la vie d’ici t’ennuie

Je n’sais plus très bien danser

J’ai les pas tout emmêlés

Quand tu rêves à d’autres que moi

Des beaux comme au cinéma

Je n’sais plus très bien penser

En ami en étranger

Canto canté canté, petits pas résonnent

J'attends comme un enfant le baiser à ton homme

A ne plus rien attendre, à ne plus voir personne

Quand la force d'aimer soudain nous abandonne

On n’ a pas très bien appris

Bien trop peur d'avoir compris

Quand le père a fui, fui

On reste toujours des grands petits

Même si on pleure pour un rien

Que l’on dit que tout va bien

On a tout à inventer

La force et l’éternité

Canto canté canté, petits pas résonnent J'attends comme un enfant le baiser à ton homme

A ne plus rien attendre, à ne plus voir personne Quand la force d'aimer soudain nous abandonne

Trop de questions qui s'opposent

Des questions pour pas grand-chose

On pourrait leur dire adieu

Et décider d’être heureux

On dirait qu’on est très fort

Qu’on a trouvé les trésors

De ceux qui s’en vont à deux

Tout simplement amoureux

Yann Juillet 2010

Le Rocher Blanc 

Le vent sur tes joues

Tu joues à l'enfance

Rêves d'océans

Pres du rocher blanc

 

L amour est partout

Visages de ton âme

Eclairés des soleils

Qui voguent dans tes yeux

 

Viens la vie nouvelle

Trop belle , trop contente

Tes pleurs coulent dans l'océan

Viens la vie si belle

Ouvre tes yeux si grands

Tes nuages meurent dans le vent

 

Blanche ton enfance

Nacre des coquillages

Murmure du cœur

Brut à l'intérieur

 

Tu cours sur la plage

Ton cœur sur le bord

Plein de battements

De frissons puis tourments

 

Tu cherches la chaleur

Un châle sur tes épaules

Une idée de couleur

A réunir les cœurs

 

Tu trouveras le jour

Où venir jeter l'ancre

Tu vois l'écume apaise

Nos anciennes tempêtes

 

Pierre-Hugues Robieux

Novembre 2017

Loin de toi 

Dis moi de quoi parler sinon de toi mon amour 

Dis moi quoi regarder sinon tes yeux de velours 

Dis moi qui peut chanter sinon moi ton amour 

Tes lèvres et tes baisers que j'attends tous les jours 

 

Si je suis la mesure je n'ai jamais appris 

Le bonheur tranquille sans un pleure sans un cri 

Je n'saurai pas t'aimer sans excès sans folie 

Je suis l'enfant terrible qui n'a jamais grandi 

 

Loin loin loin, loin de toi 

Le ciel est tout noir quand le bleu s'en va 

Loin loin loin, loin de toi 

Dis moi quel étoile peut veiller sur moi 

 

Si un jour tu n'veux plus de mes chansons d'amour 

Si nos jours et nos nuits ne disent plus toujours 

Je n'serai qu'un regard sans les yeux du désir 

Je n'serai qu'une larme qui s'en ira mourir 

 

Oui je voudrais t'aimer quand je n'ai que la peur 

La peur qui interdit de donner tout son coeur 

Trop attaché à dire à faire à calculer 

Et oublie ton sourire ton rire et tes baisers

Yann

Juillet 2007